Le blog de Fumiko-Tatsuki

Fille squelettiques, heures devant le miroir ou à choisir des fringues, produits beauté en tout genre... Rien à faire, l'apparence apparait comme d'une importance capitale dans la vie de tout les jours. Entrer dans le bon moule tout en éblouissant (se faire remarquer comme étant une perfection de normalité en somme). Surtout chez les femmes je suppose, mais chez les hommes également. Être toujours plus belle/beau, selon des critères très instables, pour pouvoir apparaitre fièrement en société. Ce n'est pas comme si cette "coutume" était nouvelle. Depuis des siècles l'être humain sait se focaliser sur son apparence, usant d'une panoplie extravagante d'artifices en tout genre. Une vrai lutte de chaque jour pour cultiver son soi, non pas le soi intérieur et profond, mais le superficiel.
Une fleur éphémère qui obstrue ses pensées...

Car, en réalité, même si j'ai un mal fou à comprendre cette prosternation devant l'apparence physique, je peux concevoir que des êtres veulent être beau. Je reconnais aussi qu'il s'agit d'un travail difficile et je suis impressionnée des efforts que certains déploient dans ce but (d'autant plus que je n'en ai jamais fait moi même). Pourtant, je ne peux m'empêcher d'être de plus en plus rebutée par ces méthodes. Pourquoi ? Parce que toutes les personnes que je vois qui sont tombé dans le culte du corps en ont complètement oublié celui de l'esprit. Des barbies et des ken qui s'accumulent et se complaisent dans leur idioties. Je sais bien que je fais des généralités, il y a des personnes très portées sur leur apparence qui sont particulièrement intelligents... Et puis, presque tout le monde s'inquiète de son physique après tout... Mais je n'arrive pas à m'ôter de la tête que plus la personne s'inquiète de son paraitre en société, plus son être en souffre. Je m'en veux de tomber dans de telles généralités...

Autre problème : le mal être. Notamment à l'adolescence, où l'envie de se greffer au moule est plus présent que jamais. Ce qui donne une marée de filles identiques qui quitte le collège en rigolant comme des poufs. Encore des généralités... et pourtant tellement vues. Parmi elles, celles qui diffèrent sont le plus souvent celles qui souffrent. Et comment pourrait-il en être autrement quand les railleries sont incessantes ? Et cette peur constante du regard d'autrui, ce juge terrible et impartiale qui surveille en permanence ceux qui l'entoure. Ça me fait pitié d'entendre, encore et toujours « regardes celle-là, elle est moche ! », « T'as vu comme il est gros ? », « Ses fringues sont hideux ! »... etc.

Quelle est la personne la plus moche des deux ?

Ce n'est pas une réflexion, juste un coup de gueule, mais il fallait que je parle de cette obsession de l'apparence. Peut-être qu'être confronté régulièrement à une collégienne dont le seul but est d'être « belle » et peut-être aussi stupide (car je commence à penser qu'être idiot doit passer pour quelque chose de positif) me pousse face à cet état d'esprit que je ne parviens pas à comprendre.

Si vous pouvez m'expliquer l'intérêt concret de l'apparence, d'une manière intelligente, n'hésitez pas, car je reste perplexe.